D.Gray-Man Rpg
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 Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.

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Brendan Chichester

Brendan Chichester


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MessageSujet: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeSam 16 Fév - 16:15

Il fait beau, donc ça ne grouille pas de monde aujourd’hui, dans la boutique. Vendre des livres anciens, ce n’est pas une activité rentable quand le soleil pointe le bout de son nez. Même les rats de bibliothèque qui composent habituellement ma clientèle préfèrent largement aller faire un tour au grand air plutôt que de se terrer dans un commerce poussiéreux. Il faut avouer que je les comprends, même si ça me fait me sentir un peu seul parfois.
Enfin tout ça me parait bien vague, pour le moment. J’aimerais bien aller faire un tour, moi aussi, mais je ne peux pas. J’ai un coup de fil à passer. Ou plutôt, j’en attends un. Un rendez-vous duquel je ne peux pas m’échapper. Le fameux coup de téléphone du Comte, mes prochaines instructions, aussi. Ca fait déjà quelques temps que je n’en ai pas eu de réellement précises, je commence réellement à me poser des questions. Pas vraiment sur mon utilité ou ma valeur aux yeux du Comte. Non. Je sais que bien que je ne sois qu’un Akuma parmi d’autres, et aussi que je sois presque incapable de me battre … J’ai un pouvoir de grande valeur, et qu’il a besoin de me garder sous le coude. Au cas où. Non, ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne me demande que des contrôles routiniers. Des voyages presque aléatoires, aussi. Je vogue ici ou là, sans rien trouver d’intéressant à me mettre sous la dent. Je dois conserver ma couverture, et ratisser du paysage, rien de plus. N’y a-t-il rien de plus consistant à me faire faire ? Peut-être pas, en fait. Si ça se trouve, la guerre contre la Congrégation est dans un de ses étranges virages qu’elle prend parfois.

Avec un soupire, je clos le livre que j’avais ouvert par pure curiosité. Une petite merveille qu’on m’a ramené, récemment, qui parle de l’ancienne Egypte. Une sorte de recueil d’extraits hiéroglyphiques. Eparses, récoltés ici ou là. Tous des pièces de collection cependant, si j’en juge par ce qu’ils racontent. Oh bien sûr, rien de vital, ou même de révolutionnaire. Juste des anecdotes, qui pourront tout au plus aider pour une reconstruction historique. Le livre en lui-même n’est même pas ancien, c’est plutôt son contenu. Je l’ai récupéré un peu par hasard : on me l’a confié pour presque rien. Seulement je crois bien que pour le louer ou le vendre, je vais également devoir me contenter de presque rien. A peine plus. Le texte est une antiquité, mais le tout est quand même sacrément rénové, et c’est dans le meilleur des cas une simple copie. Pour ne pas dire la copie d’une copie. Bref, ce n’est pas la meilleure affaire que j’ai fait ces dernières semaines. Le bémol, c’est qu’on était samedi, et que c’était ma seule nouveauté depuis le début de la semaine.
Si je n’arrivais pas à mettre la main sur quelques ouvrages un peu plus alléchants, ça risquait de compromettre un peu mon commerce. Déjà que les fins de mois n’étaient jamais mirobolantes.

** Mais qu’est-ce que je raconte, encore ? Je fais de mon mieux, mais je ne devrais pas me démener autant. Après tout ce n’est qu’une simple couverture, le Comte pourrait assurer lui-même mes revenus pour que je la conserve. Attention, Brendan. Tu commences à te comporter réellement comme un humain. C’est ce que me dirait le patron. Mais bon, en même temps, il ne peut pas dire que je ne fais pas tout pour ne pas attirer les soupçons. Ni que je fais mal mon job. **

Le téléphone sonne. Enfin. Je vais peut-être avoir une nouvelle affectation, du coup. Ce ne serait pas une mauvaise chose …

« Brendan. J’écoute. »

« Mon petit Akuma … Je suis extrêmement content de voir que tu décroches toujours aussi vite ! Figures-toi qu’une légère contrariété assombri ma journée. J’espère que tu seras à la hauteur pour me redonner le sourire ! Il y a un exorciste dans ta zone actuelle, pas si loin de toi. Je suppose donc que la Congrégation a peut-être entendu des rumeurs sur une Innocence dans la région. Tu sais ce qu’il te reste à faire, n’est-ce pas ? »

« Je localise l’exorciste, je récolte un maximum d’informations dans la mesure de mes moyens. Puis je détecte directement un humain qui a le potentiel pour être un élu, ou bien la provenance du fragment d’Innocence qui est mis en jeu. Ensuite, je me débrouille pour rameuter tous les Akumas présents dans la zone pour m’emparer de l’Innocence sans détruire ma couverture. Un appel si j’ai le temps, ou bien j’en menacerais un avant de le détruire. Pas de problèmes, Comte, je m’en charge. »

« Bien, bien. Ne me déçoit pas, Akuma. »

Evidemment. Je savais ce qu’il en coûtait d’échouer. Oh, pas la mort, plus maintenant que j’étais un Akuma de troisième niveau. Mais il existe d’autres façons de châtier, de sorte qu’un échec ne s’oublie pas. De toute manière, je ne pouvais pas trahir le Comte ou me plaindre de mauvais traitements, pas vrai ? J’avais été créé pour faire ce que j’avais à faire. Et puis, Melody, Brendan … Nous deux, finalement. Nous étions dépendants de la volonté du Comte pour demeurer ensembles.
Bien, il était temps de se mettre à l’œuvre. Je ferme les yeux, j’étends mon pouvoir au maximum. Je peux couvrir une ville comme Paris en entier, quand je me concentre. Pas plus, pas forcément de la façon la plus précise. C’est ça, ma capacité. Détecter.

** Il y a plus d’Akumas que je ne le pensais, mais aucun ne me sera d’une grande utilité. Ah si, il y a un niveau deux qui traine par là-bas. Je pourrais m’en servir pour former une meute quand j’en aurais besoin … A cette distance, je n’arrive pas à repérer d’humains ayant un potentiel, comme d’habitude. Et pour le moment, s’il y a un fragment d’Innocence dans les parages, il n’émet pas une force assez grande pour que je le repère. L’exorciste … Je sais où il est. Oh, on dirait que je ne vais pas avoir besoin de le traquer : il vient de lui-même. **

Je cesse mon manège. Je titube légèrement aussi, mais je me rattrape vite. Couvrir une si grande zone me laisse toujours un peu faible quelques secondes, j’en ai pris l’habitude. Le temps que l’exorciste arrive, je serais sur pieds et aussi peu présentable que d’habitude, bien entendu. Débardeur blanc froissé, blue jean déniché en Angleterre la semaine passée. Des pompes passées de mode, aussi. Pas grave, je ne fais pas dans l’habillage de luxe de toute manière.
J’attrape deux verres à pied, je les dispose le long du comptoir. Avec une bouteille de vin rouge. Quand la cloche du magasin sonne, je suis assis côté face à la porte, et je verse le liquide carmin dans chacun des verres.

« Je vous en prie, asseyez-vous. Et discutons de ce qui vous amène, très cher monsieur. Je serais honoré de satisfaire vos exigences, votre curiosité, et je l’avoue, peut-être même d’alléger votre porte-monnaie ! »

Un sourire franc, très vendeur. C’était toujours un bon point d’en avoir un, pas vrai ?

« Donc, que cherchez-vous ? »
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Lavi
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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeDim 17 Fév - 10:41

Bookman et Lavi venaient à peine d'arriver dans la capitale française. Le vieil homme menait la route, entrainant son apprenti avec lui, marchant d'un pas rapide malgré sa petite taille. Lavi laissa échapper un bâillement et se contenta de suivre son maître, bras calés derrière la nuque, son écharpe remuant légèrement à cause de la brise. Généralement, il profitait des voyages en train pour faire une petite sieste mais cette fois il n'en avait pas eu l'opportunité puisqu'ils avaient utilisé l'Arche pour se déplacer bien plus rapidement. Le rouquin n'avait donc pas eu ses huit heures de sommeil dont il avait tant besoin, trop accaparé par la multitude de documents qu'il avait eu à lire la veille au soir. L'air frais le réveillait un peu et lui faisait du bien mais il n'aurait pas été contre s'arrêter à une auberge pour quelques heures. Malheureusement, il savait parfaitement que Bookman serait contre. Plus vite ils auraient récupéré l'Innocence, plus vite ils seraient rentrés, qu'il disait. Oui, forcément... Mais retrouver une Innocence dans une si grande ville, cela risquait de prendre du temps, surtout lorsque l'on ignorait à quoi elle pouvait bien ressembler.

« Ouvre l'oeil, Lavi. Elle peut être n'importe où. Le moindre évènement suspect peut être un indice. »
« Oui, oui... »


Le rouquin répondait évasivement, déjà bien occupé à admirer la vue. Comme le disait Bookman, son oeil était grand ouvert, matant un groupe de jeunes femmes qui passait sur le trottoir opposé. Elles étaient plutôt jolies, les françaises. Mais à vrai dire, Lavi espérait plutôt voir une jeune femme en particulier. Il savait bien qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il la voit puisqu'elle n'était pas dans le même pays, mais elle lui manquait. Et puis, même si les autres filles l'indifféraient à présent, il fallait bien qu'il continue de jouer son rôle et de faire semblant d'admirer toutes les femmes qui passaient, sinon il risquait d'attirer les soupçons de son maître et mieux valait que cela n'arrive jamais. Pour le moment, cela fonctionnait plutôt bien puisque le vieil homme se stoppa pour frapper son apprenti dans l'estomac, le stoppant net. Plié en deux, le rouquin tentait de retrouver son souffle. Dès que ce fut le cas, il ne perdit pas une seconde pour protester.

« Mais ça va pas la tête ?! »
« Arrête de faire n'importe quoi et rends-toi utile. Nous ne sommes pas là pour prendre connaissance de la faune. »
« Mais et si c'est quelqu'un qui transporte l'Innocence, hein ? Il faut bien tout regarder ! »


Le regard que lui lança Bookman voulait tout dire et Lavi avala sa salive avec difficulté. Se redressant, il suivit son maître qui s'était remis en route et cessa donc d'admirer la gent féminine, se focalisant plutôt sur les différents bâtiments devant lesquels ils passaient. Rien de bien intéressant à première vue : cordonnier, boucher, cabinet médical, fleuriste, boutique de livres anciens... Boutique de livres anciens ?! Lavi s'arrêta un court instant avant de se diriger vers la boutique, attiré tel un aimant. Il n'avait même pas pris la peine de prévenir son maître et sans attendre, il pénétra à l'intérieur du bâtiment. Regarder les livres en vitrine n'était pas intéressant puisque généralement, ce n'était pas les meilleurs ouvrages qui étaient ainsi exposés. Pourquoi ? Parce que la lumière du soleil abimait les objets et plus ils étaient précieux, moins on les affichait de la sorte, surtout les livres.

En entrant, Lavi grimaça à cause de son entrée remarquée. Fatalement, avec un tel dispositif sur la porte, il était difficile de rentrer discrètement mais la majorité des magasins en étaient malheureusement pourvus. Le rouquin reprit cependant rapidement son éternel sourire en voyant ce qui l'entourait. Il y en avait, des livres ! Il ne remarqua le vendeur que lorsque ce dernier lui adressa la parole. Comment avait-il pu le louper ? Il avait une apparence assez particulière mais il devait assurément plaire à la gent féminine. En fait, le plus étonnant dans tout ça, c'était qu'il était installé, sourire aux lèvres, deux verres de vin face à lui. Deux ? Pour qui était le second ? Vu le discours qu'il sortait, c'était sans nulle doute pour le client... lui donc. Rares étaient les vendeurs qui prenaient tant soin de leurs clients. Faisait-il ça pour chaque personne passant la porte ou bien se comportait-il de la sorte parce que Lavi était un exorciste ? Il fallait dire que son uniforme n'était pas des plus discrets, pas plus que sa croix de Rosaire qui ornait sa poitrine et reflétait les rayons du soleil. Ceux qui connaissaient la signification de ce symbole se montraient généralement sympathiques et dévoués. C'était sans doute le cas du vendeur.

D'ailleurs en parlant du vendeur, Lavi s'était attendu à voir un vieil homme dégarni, plus proche de la retraite que de la force de l'âge. Il était rare de voir qu'un jeune pouvait être féru de livres et d'histoire. Enfin, il n'y avait qu'à le regarder lui pour se dire que ce n'était pas impossible. Le vendeur était jeune, avait l'air sympathique mais connaissait-il son boulot ? Cela allait vite se savoir. Lavi s'approcha de lui, souriant, et se posa sur le siège à sa disposition.


« Impressionnante votre boutique. C'est la vôtre d'ailleurs ? » demanda t-il, curieux

Après tout, il pouvait très bien s'agir de la boutique du père du vendeur ou de son grand-père... Cette simple question lui permettrait de mieux savoir à quel type d'homme il avait affaire. Pas question de passer pour un pigeon. Tout d'abord, il ne fallait rien demander de trop précis. Peut-être avait-il des livres intéressants et il aurait été dommage de passer à côté.


« Je cherche des livres relatant divers faits historiques de votre pays. Vous auriez ça ? »

Lavi jeta un oeil au magasin et à son contenu avant de reposer son unique oeil visible sur le vendeur. S'il tenait cette boutique depuis un moment, il était sans doute au courant de certaines choses. Les commerçants étaient de véritables mines d'informations alors autant en profiter, non ?

« Hé dites... Vous n'auriez pas vu ou entendu parler de faits étranges dans la ville ? »
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Brendan Chichester

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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeDim 17 Fév - 13:33

« C’est bel et bien ma boutique, oui. Je suis désolé, c’est vrai qu’on me trouve souvent un peu jeune pour diriger ce genre de commerce d’un autre temps. Mais que voulez-vous, je suis persuadé que les recoins secrets du passé nous cachent de nombreuses choses fascinantes à redécouvrir ! Enfin, je m’étale pour rien. Brendan Chichester, enchanté. Je suis comme vous l’avez pressenti, le gérant de ce petit établissement ! »

Toujours sourire, et prendre les choses avec bonhommie, toujours ! Sourire est une arme fatalement engageante, que trop de gens oublient d’utiliser. Enfin, j’avais surtout envie de dire que c’était tant pis pour eux, et tant mieux pour moi, en général.
L’exorciste avait une allure plutôt sympathique. Malgré un bandeau noir qui lui recouvrait l’œil droit, il avait tout d’un jeune homme avenant, voire souriant. Curieux mélange de cheveux rougeoyants, d’une tenue pompeuse comme celle qu’arboraient les exorcistes, et pourtant d’un bien étrange élan amical qui émanait de lui. En plus il n’avait pas dédaigné le moins du monde la chaise que je lui avais préparé, ce qui était un signe que je voyais comme la forme la plus élémentaire, mais la moins répandue pourtant, de politesse.
Les questions furent assez vite posées, ce qui me permit d’appréhender directement la raison de sa venue. Il cherchait des livres anciens parlant de l’histoire du pays … Assez vague comme demande, je devais bien l’avouer. Mais bon, j’aurais été bien injuste de dire qu’il n’était pas tombé au bon endroit, après tout. D’un geste élégant, je lui désignais son verre.

« J’ai un registre pour avoir en mémoire tout ce que j’ai en ce moment en magasin, ou tout du moins savoir où aiguille les clients. Je vous en prie, profitez-en pour boire un verre ou deux pendant que je cherche. Je ne sais plus de quelle année est ce cru, et à vrai dire je m’en fiche éperdument, mais je sais que c’est un bon vin. Désuet, certes, mais je suis d’accord avec les personnes qui disent que ça le rende meilleur. »

Le registre ressemblait d’avantage à un grimoire miniature particulièrement poussiéreux, et plus épais qu’il n’aurait dû l’être. En même temps avec la variété et la quantité de feuilles glissées entre les pages au lieu d’annoter des adresses ou autres cartes de visite, les post-it en tous genres, aussi. Bref, un beau bordel.
Enfin, je préparais tout de même une petite surprise à mon invité. Une de plus, j’espérais bien aiguiser ses soupçons afin de m’amuser et de l’intriguer. C’était de bon aloi, dans ma position : j’avais remarqué qu’il n’était pas seul. Un petit bonhomme aux yeux cernés de noir nous épiait, l’air bougon, derrière la vitrine. Sur un ton qui se voulait plutôt plaisantin, mais sans faire mine de regarder dans sa direction (à quoi bon, quand on savait qu’il était là sans le voir ? Je préférais largement éveiller les soupçons ! C’était tellement plus marrant d’opérer ainsi), je m’adressais au jeune homme.

« Vous avez un ami assez flippant. Regarder comme ça par la vitrine ! Oui, vraiment effrayant. Enfin en tous cas, s’il veut rentrer, il le peut. Je ne refuse jamais l’entrée de ma boutique aux exorcistes. »

Perdre ce ton sympathique, pour adopter une attitude plus énigmatique. Comme si tout cela n’était qu’un jeu. De toute manière, je n’apparaissais aucunement comme je l’étais réellement : même un Noé ou un autre Akuma n’aurait pas pu m’identifier comme ce que j’étais. Et puis, mon caractère était à ce point différent que je me permettais d’agir comme ce que je voulais paraitre être, au point de m’y perdre moi-même. Simplement un humain inhabituel, beaucoup trop taquin, qui jouait à un jeu dangereux. C’était peut-être risqué, mais c’était à la fois ma mission, et un écart de ma mission. Enfin, je faisais ce que me demandais le Comte en ressentant que je ne faisais pas tout à fait les choses comme il l’aurait voulu. C’était, à vrai dire, très compliqué à expliquer. Mais c’était ainsi fait que j’étais particulièrement crédible, et à raison, puisque je l’étais tellement que je m’embrouillais moi-même, après tout.

Bon, cela dit, cela ne me dispensait pas de mon devoir d’hôte. Ce jeune exorciste avait tout de même émis une demande à laquelle je me devais de répondre. Toujours aussi accueillant, même si je savais que la tension ou le doute pouvaient commencer à monter, à germer, dans une situation que j’affectionnais tout particulièrement. De toute manière, il y avait peu de chances que je me fasse attaquer à partir du moment où je m’efforcerais de demeurer amical, n’est-ce pas ? A qui avais-tu à faire, petit exorciste ? Oh, comme c’était plaisant d’ainsi jouer avec ses hésitations. Enfin, je ne jouerais pas longtemps. Bientôt viendrait le temps des réponses, croirait-il.
Et peut-être dans un futur proche, l’opportunité de m’infiltrer, le but le plus lucratif pour moi d’après le Comte, auquel je n’avais pas encore pu aspirer. En plus, j’ignorais si mon camouflage marchait contre strictement n’importe quel système de détection. Normalement, oui, puisque je ne pouvais même pas me repérer moi-même !
Bref, des questions, des réponses. Je m’éparpillais en conjectures pour rien.

« Pour dire la vérité, je ne suis pas français, mais je pense que c’est tout de même la France que vous me désignez par ‘votre pays’. En vérité, rien que sur Paris j’ai des quantités de documents importantes. Alors je ne vous raconte pas sur la France en général … Même si la plupart sont assez éparpillés, je dois pouvoir trouver ce qu’il vous faut. Seulement, il faudrait peut-être préciser votre demander, si c’est dans vos possibilités ? A vrai dire, l’avantage des livres anciens c’est qu’ils recèlent toujours quelques facettes intéressantes de l’histoire, mais l’ennui c’est que je n’ai pas de vraies chronologies ou de livres d’histoires raccourcis. Chacun de ces ouvrages parle d’une époque, souvent d’une poignée d’années ou d’une vie d’homme en particulier. Mais bien entendu, si votre demande reste généralisée et non précisée, je peux vous recommander des adresses de collègues plus appropriées, ou tout de même tenter de vous satisfaire avec mes modestes moyens ! »

Bon, il était sans doute venu le temps de rentrer dans le vif du sujet. Des évènements étranges survenus dans la ville … Ainsi comme je le pensais, il y avait fort à parier qu’une Innocence pouvait trainer dans les environs. Hum … Quelle stratégie devais-je adopter pour faire face à une telle situation ?
Cartes sur table, mais pas toutes. Juste assez pour avoir l’air du bon côté, sans toutefois trop me révéler. Je continuais donc sur la même voie. Intriguer, attiser le flambeau de la curiosité, sans me mettre à jour. De toute manière, la Congrégation avait déjà de réels soupçons sur mes capacités, même si aucune vraie précision n’avait encore été apportée. Après, pour le reste, ce serait facile de passer d’éventuels tests qui me dévoileraient comme un humain tout ce qu’il y avait de plus banal si jamais ils s’intéressaient de trop près.
Ca faisait tellement de temps que je n’avais pas pris cette forme que j’avais oublié à quoi je ressemblais en tant qu’Akuma, à vrai dire …

« Pour répondre à votre dernière question … Effectivement, ces derniers temps la ville est un peu agitée. Les Akumas sont nombreux aussi, dans les parages, ce qui est relativement inquiétant, et peut signifier plusieurs choses. Mais si vous voulez je peux vous aider à localiser le cristal. J’ai déjà aidé des exorcistes, parfois sans vraiment qu’ils le sachent d’ailleurs. Tout récemment encore, en Angola, par exemple. »
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Lavi
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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeMar 19 Fév - 9:46

Comme Lavi l'avait pressenti, le jeune homme qui lui faisait face et l'avait aimablement accueillit était plus qu'un simple vendeur. Il était carrément le gérant de l'établissement dans lequel se trouvait à présent l'exorciste. C'était plutôt surprenant vu son jeune âge mais les apparences étaient souvent trompeuses. Le rouquin savait sans doute bien plus de choses que le plus vieux propriétaire de livres anciens de tout le pays alors pourquoi pas un homme si jeune que Brendan ? Il allait de toute façon bientôt le découvrir puisqu'il avait mis les pieds dans sa boutique et ne comptait pas repartir les mains vides. A moins qu'il ne trouve rien d'intéressant, c'était même fort probable... Mais le meilleur moyen de le savoir était encore de questionner le jeune homme. Quel âge pouvait-il bien avoir d'ailleurs ? La vingtaine ? Lavi avait du mal à donner un âge aux autres. Même lui d'ailleurs faisait plus vieux que son âge réel. Etait-ce bien important de toute façon ?

« C'est moi qui suis désolé d'avoir posé la question mais j'préférais savoir à qui j'avais affaire avant d'vous inonder de questions. Et vous avez raison, le passé peut nous apprendre beaucoup de choses, bien plus qu'on ne le soupçonne. Et enchanté d'vous connaitre, Brendan. J'peux vous appeler Brendan ? On n'doit pas avoir beaucoup d'écart d'âge alors... Oh, moi c'est Lavi au fait. Vous êtes chanceux d'avoir un tel établissement ! »

Sans perdre davantage de temps, Lavi enchaina quelques questions mais ne demanda rien de trop précis pour le moment. Il devait déjà s'assurer de ce qu'il risquait de pouvoir trouver dans cette boutique avant de chercher plus en profondeur. Les livres intéressants avaient tendance à souvent être hors de portée et en trouver ainsi dans une telle boutique serait un véritable coup de chance. Mais pourquoi pas ? Au pire des cas, il trouverait sans doute un livre qu'il n'avait pas encore lu, quelque soit le sujet. Il lisait de tout, il fallait bien étendre ses connaissances dans tous les domaines après tout.
Brendan lui désignait le verre auquel il n'avait pas touché. Sans doute l'invitait-il à s'en emparer et à boire avec lui. Lavi fut un peu surpris de cette attention, peu habitué à ce qu'on lui réserve autant d'attention dans une boutique mais prit néanmoins le verre en main, reniflant son contenu. On ne pouvait pas le qualifier d'amateur d'alcool mais il aimait bien en boire un peu de temps en temps. Le vin n'était pas son alcool préféré mais celui-ci dégageait un arôme particulier. Et puis, il n'allait pas refuser un verre si poliment offert ! On pouvait dire que Brendan savait mettre les gens à l'aise.


« Plutôt pratique ce registre. Prenez votre temps, j'suis pas pressé. Et merci pour le verre ! Vous savez y faire avec les clients, ça donne envie de rester... ou en tout cas de revenir. »

Lavi jetait un oeil, de loin, au dit registre. Il était plutôt petit au final. Le rouquin s'attendait à quelque chose de plus grand sur le coup, mais la taille importait peu, non ? Il était curieux de regarder tout ce qui était inscrit mais laissa à Brendan le soin de le faire. C'était sa boutique, c'était à lui de voir ce qu'il était capable de trouver et Lavi devait éviter de mettre son nez partout même si l'envie était prenante. Alors qu'il allait porter son verre à ses lèvres, il se stoppa. Brendan venait de parler d'une personne dont la description ne laissait aucun doute. Bookman avait un aspect assez irréel et plutôt dérangeant, on aurait pu le prendre pour un vieux fantôme. Supposant que c'était de lui que le jeune homme parlait, Lavi tourna la tête vers la vitrine mais la tourna à nouveau vers Brendan lorsque celui-ci évoqua les exorcistes. Il savait qui ils étaient ? C'était plutôt surprenant. Peu de gens avaient connaissance de leur rôle réel au sein du Vatican. Il n'était pas rare qu'une partie de la population reconnaisse la Croix de Rosaire, mais de là à connaitre leur statut, c'était encore différent. Cela avait été dit sans aucune hésitation, preuve que Brendan savait de quoi il parlait. Ils n'étaient pas les bienvenues partout mais lui, c'était comme si il les invitait au contraire, à venir tous les deux.

« Vous sav... »

L'apprenti bookman n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il se fit percuter violemment par un coup de pieds bien placé de la part de son maître qui l'envoya valdinguer un peu plus loin dans le magasin, renversant au passage le siège dans lequel il était assis peu avant. Le verre de vin vola également et s'écrasa au sol avec fracas, répandant son contenu carmin. Bookman était peut-être vieux et rabougri mais personne ne lui arrivait à la cheville en ce qui concernait les arts martiaux. Et il ne manquait jamais une occasion de remettre son élève à sa place. Ce dernier se redressait en grimaçant, se frottant la tête et remettant son bandana en place. Il ne comprenait pas pourquoi son maître l'avait ainsi frappé. C'était bien souvent injustifié... en tout cas à ses yeux.

« Mais qu'est-ce que tu fais, vieux panda sénile !? »
« Qu'est-ce que TOI, tu fais, imbécile ? Tu t'arrêtes comme ça pour boire et prendre du bon temps ? Ce n'est pas au programme de la mission ! Ne peux-tu pas être sérieux un instant ? »
« Mais ouvre les yeux enfin ! T'as pas vu où on est ? C'est une opportunité cet endroit ! Tu m'reproches de pas m'investir assez dans mon rôle de bookman, de trop m'occuper de celui d'exorciste et là j'fais quoi à ton avis ?! »


Le vieil homme resta silencieux face à son apprenti qui se rebiffait pour une fois. Quelque part, il n'avait pas tort et il devait bien l'admettre. Dernièrement, il avait eu des doutes sur les motivations de Lavi et sur son implication à devenir bookman. Il craignait qu'il ne change de voie ou ne s'en écarte trop et le voir ici dans cette boutique de livres le rassurait un peu. La mission était donc moins importante à ses yeux que la découverte d'un nouvel ouvrage. C'était une bonne chose. Finalement, mieux valait le laisser ici pour le moment. Ils n'avaient pas besoin d'être ensemble pour le moment.

« Reste donc ici pour le moment. Je te contacterais en temps voulu. »


Il se tourna ensuite vers Brendan et s'inclina, par politesse et aussi pour s'excuser du désordre engendré. Sortant une bourse, il déposa quelques pièces sur le comptoir, dédommagement pour le verre cassé, puis s'inclina une dernière fois et sortit du magasin sans un mot. Lavi lâcha un long soupir puis se pencha pour ramasser les débris de verre avant d'aller les déposer sur le comptoir. Il offrit un sourire désolé au vendeur avant de redresser le siège et de se remettre dessus.

« Vraiment désolé pour tout ça... C'est susceptible les p'tits vieux. Il a donné assez d'argent, j'espère ? Bon, on en était où déjà ? » demanda t-il plus pour lui-même qu'une véritable question à son interlocuteur

Ce dernier avait toujours le registre sous les yeux et fit quelques déclarations à ce sujet, y compris sur lui-même. Ainsi il n'était pas français ? A voir sa peau basanée, cela n'étonnait pas spécialement le rouquin. Mais au moins il avait saisi de quoi il parlait, c'était déjà ça. Peu importait le fait qu'il ne soit pas originaire de la France, du moment qu'il était capable de le renseigner sur les divers ouvrages qu'il possédait. Il était vrai qu'il n'avait rien vraiment précisé et qu'il allait devoir corriger le tir s'il voulait obtenir quelque chose. Changer de boutique ne lui disait trop rien, il appréciait le vendeur qui lui faisait face. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'il avait affaire à quelqu'un de jeune et d'aimable alors autant en profiter.


« Vous venez d'où ? » demanda t-il par curiosité « Et oui, ma demande n'était pas précise, mais j'voulais être certain que vous pouviez avoir ce genre d'ouvrage avant d'apporter davantage de précisions. La vie d'une personne en particulier ne m'intéresse absolument pas. C'est plutôt sur une période donnée de l'histoire du pays. Ou de la ville si ça vous facilite le travail. A vrai dire, ce qui m'intéresse, c'est surtout ce qui a rapport aux guerres. Pas les grands faits historiques que tout le monde connait, mais ceux moins connus. Vous voyez ce que j'veux dire ? »

Tant qu'à poser des questions, Lavi en profitait pour se renseigner sur des évènements qui auraient pu se produire en ville actuellement. Puisque le vendeur vivait ici, il aurait sans doute remarquer quelque chose de bizarre, d'inhabituel, s'il en avait été témoin. C'était peu probable mais la seule façon de le savoir était de lui poser la question. Au pire, il n'aurait rien vu et l'apprenti bookman serait passé à autre chose une fois ses achats terminés. Et contre toute attente, Brendan lui répondit de façon positive. Plus étonnant encore, il évoqua les Akuma comme s'il savait parfaitement de quoi il s'agissait et nomma à nouveau les exorcistes. Les exorcistes ! C'était ce qu'il avait dit au moment où Bookman était entré et les avait interrompu ! Qui était donc ce type ? L'expression du visage de Lavi passa de l'étonnement à la suspicion puis de nouveau à l'étonnement. Il ne savait pas trop à qui il avait affaire mais il était clair qu'il s'agissait de quelqu'un qui en savait bien plus qu'un simple citoyen lambda. Il disait avoir aidé des exorcistes par le passé. Comment ? Qui était ce type à la fin ?


« Vous êtes au courant ? Mais... vous êtes un partisan de la Congrégation ? Enfin, ce n'est pas plus mal... Vos renseignements n'auront que plus de valeurs ainsi. C'est une grande ville, ce n'est pas étonnant qu'il y ait beaucoup d'Akuma... Vous les avez vu trainer dans un coin en particulier ? Et... renseignez moi simplement s'il vous plait, je n'tiens pas à mêler un civil à tout ça. »
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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeJeu 21 Fév - 16:29

Le jeune homme s’appelait donc Lavi. Ce nom ne m’évoquait rien, mais ce n’était pas étonnant : je ressentais beaucoup d’auras appartenant à des exorcistes, mais je n’en approchais pas tant que cela. Quelques-uns. Ca m’était réellement arrivé, sur ce point je n’avais pas menti le moins du monde. Néanmoins, ce n’était que très rarement que j’avais l’occasion d’en approcher un d’aussi près … De toute évidence, en tous les cas, ma connaissance des exorcistes avait été une grande surprise pour le jeune homme. Ce n’était pas étonnant, après tout : les humains étaient pour la plupart maintenu dans l’ignorance par la discrétion des porteurs de la croix de rosaire. Mais pas tous, ce qui me donnait encore pas mal de crédibilité. D’ailleurs, je ne comptais pas me priver de jouer quelque peu avec cet état de fait. C’est vrai qu’en maintenant tout le monde dans l’ignorance, les exorcistes auraient pu repérer instantanément les Akumas dissimulés parmi la population, voire même les descendants de Noé, dès lors qu’ils feraient ce qu’on pourrait appeler une gaffe. Mais bon, ce n’était pas le cas, ce qui me permettait de me fondre dans tout ce petit monde sans vraiment me faire remarquer. Après tout, être un simple témoin était déjà une bonne chose. Mais maintenant, devais-je pousser le vice plus loin encore ? Ma capacité à repérer les choses n’était pas un pouvoir courant pour un serviteur du Comte Millénaire. Sans doute était-ce même inédit, alors me soupçonner d’en être un sur ce simple constat serait encore un peu trop aléatoire, pour ce garçon … Beaucoup trop, même. Cela pouvait passer pour une des nombreuses formes que pouvait revêtir la magie des hommes. Loin de l’univers des exorcistes et des Akumas, elle existait depuis l’aube des temps. Beaucoup la pratiquaient sans même connaitre l’existence de la guerre qui sévissait dans le monde … Ce qui était, en soi, assez amusant, je trouve. Bref, ma réflexion m’amenait à cette simple conclusion : rien ne prouvait que j’étais un Akuma, même si je révélais mon pouvoir.

Enfin, ce n’était pas pour autant que je le ferais à la légère. C’était bien plus drôle de jouer les cartes une par une, soigneusement espacées sur le fil des évènements.

L’entrée du second exorciste fut assez étonnante, et bruyante. Après avoir engueulé son jeune ami (une sorte d’apprenti ? Ou peut-être un lien familial ? Je ne comprenais pas vraiment la relation qui les unissait), il déposa un peu d’argent sur le comptoir et sortit de la boutique. Une apparition éclair, tonitruante, et … Eh bien, apparemment Lavi avait eu la permission de rester dans les parages, ce qui était plutôt de bon augure. Il était quelqu’un de chaleureux, et puis, côtoyer des exorcistes était dans mes objectifs du moment. Surtout que les ordres du Comte planaient encore au-dessus de moi, telle une épée de Damoclès.
Je posais mes yeux sur les débris du verre que la dispute entre le vieil homme et le plus jeune avait brisé.

« A vrai dire, c’est même un peu beaucoup pour un simple verre à pied. Je ne peux pas me vanter d’avoir une vaisselle aussi pleine d’histoire que les ouvrages exposés dans ces rayonnages, malheureusement. »

Ca, la richesse n’était pas ma qualité première. Même si je savais depuis un petit moment que je n’aurais jamais à craindre d’être à court de revenus, grâce au Prince Noir.
Avant de revenir au sujet concernant les Akumas et les exorcistes, Lavi semblait désireux de régler ses interrogations au sujet de la ville. Notamment, la raison officielle de sa venue, qui était de mettre la main sur des ouvrages concernant le pays. Ce qui l’intéressait était donc les guerres qui avaient eu lieu aux alentours de Paris, et même plus généralement dans la France toute entière ? Un bien vaste projet que cela, songeais-je.
Dans un premier temps, sans rien dire, je me contentais de feuilleter silencieusement le registre, à une vitesse variable. Je n’ignorais pas grand-chose de ce qui y figurait : j’avais plutôt bonne mémoire. Surtout quand il s’agissait de ma petite collection locale. Mais certains détails pouvant toujours m’échapper, j’avais pris l’habitude de le consulter avant toute prise de parole, afin de limiter les risques qu’elle soit stupide et inconsidérée. Ou, chose que je détestais tout autant, incomplète. Les choses bien faites étaient encore ce que je préférais, et ma manière d’opérer.

« Je n’ai aucun doute quant au fait d’avoir des renseignements sur toutes les guerres qui vous plairont, de l’Antiquité jusqu’à nos jours … Et même peut-être un peu avant cette dernière, durant son préambule. Cependant, j’aurais peine à vous confier en une seule fois quelques centaines de livres. Contrairement à beaucoup de pays, l’histoire de la France est avant tout construite entièrement sur des guerres … Oh, il y en a toujours beaucoup partout où nous allons, mais c’est que ce pays semble avoir passé son histoire à guerroyer. Comme la plupart des pays européens, me direz-vous. Les antécédents artistiques, avant la Renaissance, sont bien pauvres d’ailleurs, le domaine de l’architecture mis à part, et les récits de guerre et de religions sont les principaux que je peux vous fournir. Enfin, tout ça pour vous résumer ces paroles vaseuses en quelques mots : il y en a beaucoup trop. Cependant … »

Je griffonnais sur un post-it une adresse et quelques renseignements, un nom d’ouvrage, un homme, ce genre d’indications.

« Grâce à cet homme vous devriez pouvoir mettre la main sur une chronologie qui retracera l’essentiel, dans les grandes lignes, de l’histoire de ce pays. Il est un spécialiste pour remettre les choses dans l’ordre, dans le temps, dit-on … Enfin bref, en étudiant la chronologie vous pourrez sans doute cibler votre requête, ou tout du moins, y aller par morceaux. C’est-à-dire époque par époque, plutôt que de tout prendre en même temps. Je vous assure que c’est un travail colossal. Il y a tellement de choses à découvrir qu’une fois lancé dans cette entreprise il y a fort à parier que vous pourriez rester prisonnier du passé ! »

Le ton de cette fin de phrase sonnait comme une boutade, et c’en était effectivement une. Lorsqu’on se passionnait jusqu’à un certain point pour l’histoire, on pouvait s’y plonger si profondément qu’on en oubliait parfois que même si connaitre le passé nous évite de refaire bien des erreurs, il y a tout de même un présent. Enfin, trouver un tel passionné, à la limite de l’adoration pure et simple pour ce qui n’était que des ruines temporelles, était pour ainsi dire presque impossible.
Enfin, les choses sérieuses revenaient sur le tapis, avec, de nouveau, des questions concernant les Akumas. Finalement, j’avais peut-être réellement bien fait avec ce semi-bluff, de faire mine de jouer cartes sur table, en gardant uniquement mon joker en main … Oui, oui, c’était une très bonne chose.

« D’Australie. Je viens de loin. Un drame familial. Lié à toute cette guerre, comme vous l’imaginez. C’est à cause de ça que je suis au courant. »

Je pris une grande bouffée d’air, il était temps de faire des révélations, non ?

« Je ne suis pas réellement un partisan de la Congrégation. La plupart de leurs membres ont fait comme vous quand j’en ai rencontré : une ou deux questions, puis on m’a laissé sur la touche sans rien me dire d’avantage. Même si j’aimerais bien aider, il faut croire qu’il est nécessaire et impératif de posséder une arme anti-Akuma pour lutter pour protéger ce monde, c’est ce que vous croyez. Moi je pense qu’il existe d’autres moyens que nous pouvons utiliser, même si je ne peux pas détruire directement les Akumas. Je suis doté d’une faculté qu’on pourrait appeler de l’extrasensitisme. C’est-à-dire que je ressens certaines choses que les humains ne ressentent pas. Chez certaines personnes ça se manifeste dans les rêves, en lisant dans les mares de café, les jeux de cartes, ou je ne sais quoi encore … Moi c’est un peu différent : je ressens l’aura des gens. Et de quelques objets, aussi : ceux qui sont imprégnés d’une aura sont rares, et le plus souvent sont liés à l’Innocence ou à la matière noire. Comme les exorcistes et les Akumas. Ce n’est pas un don très impressionnant, et il n’est pas fiable à cent pourcent, surtout qu’il faut que je sois assez proche, et tout ça … Mais voilà. »

Quel odieux mensonge. Enfin, un humain atteignant mon niveau de perception aurait été un poil trop suspect, tout de même, il fallait bien que je joue le jeu un minimum.

« Les Akumas trainent essentiellement dans les lieux publics, à l’extérieur, mais on peut aussi en trouver dans certains bars. Pour dire la vérité, je n’ai été capable que de repérer des Akumas très faibles jusqu’à maintenant … Mais bon. Je ne saurais pas vraiment vous donner un lieu où ils se concentrent vraiment. Ne puis-je vraiment pas vous accompagner ? Si je me rapproche je saurais mieux vous indiquer ce qu’il se passe ! Et puis, de cette manière, ce sera plus facile pour moi de vous aider. Je vous promets que si je repère du danger, je resterais en arrière et je ne jouerais pas les héros ! »
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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeMer 27 Fév - 19:32

Lorsqu'il était entouré de livres, Lavi perdait rapidement la notion du temps. Surtout qu'il était justement dans une boutique peuplée de nombreux ouvrages qu'il n'avait sans doute pas encore lu et que le vendeur était très sympathique. Il en avait même oublié l'origine de sa venue à Paris : retrouver une Innocence. A présent, ce fait était passé au plan secondaire. Les livres étaient plus importants à ses yeux. Il avait également oublié qu'il était accompagné de Bookman et qu'il l'avait planté dans la rue sans le prévenir de l'endroit où il se rendait. Mais le vieil homme eut tôt fait de se rappeler à lui en faisant une arrivée fracassante. Lavi l'avait vraiment oublié sur le coup, n'ayant même pas prêté au tintement de la porte d'entrée lorsque Bookman en avait franchi le seuil. Mais une fois terrassé par un violent coup de pied, il se souvint qu'il n'était pas venu seul en ville...

Heureusement, il avait une parade infaillible pour dissuader le vieux panda de piquer une crise peut-être un peu justifiée. Calmé, il remboursa Brendan pour le verre brisé et s'éclipsa comme il était arrivé. Sans doute ne referait-il pas surface tout de suite. Ce n'était pas plus mal. Une fois sur pieds, Lavi ramassa ce qui était à terre et sortit de sa poche son golem qu'il activa au cas où son mentor souhaiterait le contacter en urgence. Il le replaça dans sa poche, n'ayant pas besoin qu'il volète dans la pièce et perturbe le vendeur à cause de son apparence étrange. A son tour, il s'excusa auprès de Brendan pour le tapage et la casse. Ce dernier ne semblait pas plus offusqué que ça, heureusement.


« Bah, le surplus ce sera pour vous dédommager d'avoir eu à subir cette scène. Pas commode les vieux, hein ! Mais mieux vaut que ce soit un verre plutôt qu'un de vos livres, effectivement. »

Souriant, il demanda au jeune homme quelle était son origine. Cela n'avait aucun rapport avec le but de sa visite mais ce détail l'intriguait. Tout chez cet homme l'intriguait à vrai dire. Il ne semblait pas originaire du pays, était jeune pour tenir un magasin et avait l'air de s'y connaitre en livres et en histoire. En fait, c'était peut-être parce qu'il avait l'impression de se voir lui-même. Ils avaient sans doute d'autres points communs. Et puis, discuter de choses un peu plus personnelles aidaient parfois à améliorer l'ambiance ou les discussions. Puisqu'ils avaient à peu près le même âge, autant ne pas prendre de pincettes et se comporter naturellement. C'était un sujet bateau et rien ne le forçait à répondre mais le rouquin espérait bien obtenir une réponse. Malheureusement, Brendan ne répondit pas à la question, se concentrant sur les informations à propos des livres. Bah, il était là pour ça après tout, ce n'était pas bien grave s'il ne voulait pas parler de lui-même.

Le vendeur était plutôt bavard à ce sujet. Rien d'étonnant, c'était son travail après tout. Mais il n'était pas rare de voir des incompétents dans le domaine. Lui, ça n'avait pas l'air d'être son cas et il semblait impliqué dans la demande... trop floue visiblement. Lavi serait bien revenu plusieurs fois afin de lire tous les ouvrages qu'il désirait mais il doutait avoir cette opportunité. Il ne pourrait donc s'en tirer qu'avec deux ou trois livres, grand maximum. C'était tout ce que sa bourse lui permettait de toute façon. Et puis, il n'était pas venu avec une brouette non plus. Brendan cherchait à faire préciser la demande, lui indiquant ce qu'il était capable de lui fournir. Ce qui touchait à l'art et à la religion l'intéressait peu. Il lisait tout ce qui lui tombait sur la main mais plus particulièrement, il voulait des renseignements sur les guerres dont il n'avait pu être le témoin. Voilà qui précisait un peu la demande, n'est-ce pas ? Mais Brendan ne semblait pas avoir compris ce que Lavi cherchait. Il... l'envoyait voir un collègue ?

Le rouquin s'empara du morceau de papier qu'il lui tendait et y jeta un oeil avant de lever la tête vers Brendan, surpris qu'il l'envoie vers un confrère. A vrai dire, il se moquait bien de la chronologie, il la connaissait déjà. Non, ce qu'il voulait, c'était des détails et il n'avait de toute façon pas de temps à perdre à changer de magasin. Ici, il était certain de trouver chaussure à son pied. Il reposa donc le morceau de papier sur le comptoir, ne comptant pas se rendre ailleurs pour le moment. La dernière remarque de Brendan fit sourire Lavi. Mais c'était plus un sourire contrit qu'autre chose. Prisonnier du passé ? C'était justement son cas. Il n'avait pas d'avenir, tout juste un présent. Le passé, c'était sa raison de vivre.


« Merci pour la proposition mais je manque de temps pour me permettre d'aller déranger un d'vos confrères ! Seuls les évènements militaires m'intéressent à vrai dire, ça réduit déjà le champ de recherche. Pour une date plus précise, je dirais... Les guerres qui auraient pu se dérouler au siècle dernier. Vous sauriez me dire si vous avez des ouvrages sur l'sujet ? Et ne vous en faites pas pour moi, j'suis déjà condamné à ne vivre que dans le passé, ça ne me changera pas beaucoup ! »

Brendan répondit finalement à la demande sur ses origines. Australie ? Cela faisait une trotte ! Lavi allait demander une précision lorsqu'un détail lui revint en mémoire et il se hâta d'enfin poser la question qui lui avait brûlé les lèvres un peu plus tôt. Avant qu'il n'intègre la Congrégation, Lavi avait une faible connaissance des exorcistes. Il en avait déjà entendu parler vaguement grâce à Bookman mais jamais il ne s'était étendu sur le sujet. Le rouquin avait été loin de se douter qu'il en ferait parti un jour, plus simplement spectateur mais aussi acteur. Cela le surprenait donc toujours que des gens puissent connaitre leur existence. Généralement, lorsqu'il était question d'exorciste, les gens visualisaient un vieux prêtre muni d'un crucifix et d'eau bénite, prêt à chasser le malin du corps d'une personne. Ca, c'était bon pour les contes pour enfants. La réalité était toute autre et Lavi était à présent bien placé pour le savoir. Comment des gens extérieurs à ce conflit pourraient être au courant ? A cause de la Croix de Rosaire qu'ils arboraient ? Possible mais c'était plutôt mince comme information. Cela les désignait surtout comme des membres du Vatican, ce qui leur apportait généralement respect et prestige. La population était loin de se douter de leur réelle mission. Qui croirait à l'existence de machines démoniaques prenant possession du corps de gens qui avaient eu le malheur de faire appel au Conte Millénaire, personnage grotesque tout droit sorti d'une imagination enfantine ? Peu de gens. Pas sans preuves en tout cas. Sasha en avait été un exemple concret. Malgré leur discours, leur bonne foi n'avait pas suffit à convaincre cette dernière de la véracité de leurs propos. Difficile de lui en vouloir, cela pouvait paraitre vraiment invraisemblable. Alors le fait de rencontrer un humain qui avait connaissance de tout ça était vraiment inattendu. Oh bien sûr, il y avait bien des partisans de la Congrégation, non religieux mais qui offraient leurs services à leur cause. Mais le jeune homme face à lui n'en faisait pas parti, il l'affirmait.

D'ailleurs il n'affirmait pas que ça. Son discours sonnait étrangement. Quels humains réagissaient comme lui ? On aurait dit qu'il était vexé de ne pas être un des élus, les exorcistes, incapable donc d'aider comme il le voudrait. C'était paradoxal. Certains élus ne souhaitaient justement pas l'être et il fallait parfois user de contraintes pour les y forcer. Lui, c'était l'inverse. Pourquoi Dieu ne choisissait-il pas des gens qui le désiraient, tout comme Brendan ? Cela dit, ce dernier n'était pas dépourvu de don. Il disait pouvoir détecter l'aura des gens et des objets. Ca voulait dire quoi ça ? Intrigué, Lavi haussa les sourcils, étonné d'un tel discours.


« Hé bien... Pourquoi n'pas postuler à la Congrégation si ça vous irrite d'être mis de côté, comme vous dites ? Il n'y a pas que les exorcistes qui agissent pour la préservation du monde. Beaucoup de gens y travaillent et votre don serait super utile ! C'est pas qu'on veut vous mettre de côté, juste... qu'on préfère éviter autant de morts que possible. Alors j'imagine que c'était difficile pour ceux que vous avez aidé de vous emmener avec eux pendant leur mission. Ils ne peuvent pas veiller sur tout le monde à la fois. Mais il y a d'autres façons de rendre votre don utile ! D'ailleurs j'avais déjà entendu parler de ce genre de don mais jusqu'à présent, il ne s'agissait que de mensonges. Les gens aiment bien s'donner l'air intéressant et inventeraient n'importe quoi pour se faire remarquer. Mais vous, vous avez l'air de savoir de quoi vous parlez. »

Mais malgré tout, Brendan ne conserva pas ses renseignements pour lui et raconta ce qu'il savait. En fait, il ne savait pas grand chose. Quelques vagues indications seulement qui n'avançaient pas beaucoup Lavi. Dommage. Mais il irait tout de même jeter un oeil aux environs des bars, on ne savait jamais. Néanmoins, Brendan ne se démonta pas pour autant et proposa de les accompagner, Bookman et lui, pour leur donner des renseignements au fur et à mesure. Fatalement, il ne pouvait les aider que s'il venait avec eux. Mais le risque était trop grand. Un humain était bien incapable de veiller sur lui-même, n'ayant pas d'Innocence pour se protéger. C'était donc plus un boulet qu'autre chose. Mais d'un autre côté, il était utile. C'était une sacrée décision à prendre. Lavi avait déjà vu ses alliés non exorcistes se faire tuer. Il avait beau avoir vu maintes guerres, il ne s'y faisait toujours pas. Il n'était pas certain de vouloir revivre ça encore une fois. Il avait cependant déjà réussi, avec l'aide d'Allen, à veiller sur Lenalee privée de son Innocence et Chaoji à bord de l'Arche. Il devait bien être capable d'y arriver à nouveau.

« Hmm. Je ne sais pas trop. J'vous crois quand vous dites que vous ferez attention mais vous n'êtes pas entrainé... L'ennemi est dangereux, vous le savez bien et vous n'avez rien pour vous protéger. Je veux bien veiller sur vous mais je ne sais pas si ça suffira. Mais je ne vois pas d'autre solution alors... d'accord. Mais au moindre problème, ne posez pas de questions et allez vous réfugier, on est d'accord ? J'ai pas envie que vous vous fassiez tuer. Le vieux va m'tuer mais grâce à vous, on terminera sans doute cette mission plus vite. Vous pouvez repérer une Innocence donc ? »
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MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeVen 1 Mar - 16:58

Lavi manquait de temps pour aller voir mon confrère. Ceci je pouvais le comprendre. Et puis, au final, l’ambiance de ma boutique était beaucoup plus sympathique que celle de l’homme vers lequel j’avais voulu l’orienter. Mais puisqu’il avait fait l’effort de préciser sa demande, je ne pouvais que lui rendre la pareille en le satisfaisant ! Pour le coup, j’avais déjà une marge de manœuvre beaucoup plus appréciable. Surtout que s’il voulait entendre parler des guerres du siècle dernier, en France, il allait être servi : si le dix-huitième était relativement tranquille du point de vue militaire, il était encadré de deux siècles bordéliques, et était en lui-même le théâtre d’un gros évènement, avec la révolution. Bref, là, on entrait dans mon champ d’action, et c’est avec un grand sourire que j’accueillis cette nouvelle demande de l’exorciste.

« Le siècle dernier a été assez pauvre en guerres, pour dire la vérité, et vous n’aurez pas grand-chose à relater. Mais la seule que vous pourrez étudier est peut-être la plus importante pour comprendre la France moderne. C’est même son point de départ, puisque c’est la révolution qui a mis fin à la monarchie. »

Tout en parlant, Brendan se déplaçait dans la boutique, registre à la main, afin de sortir les ouvrages dont il parlait des étagères.

« Une guerre civile donc … Entre le peuple et la noblesse, en somme. J’ai d’ailleurs un ouvrage très intéressant sur le sujet qui recueille des lettres envoyées de noble à noble, et des lettres envoyés de petit bourgeois à petit bourgeois. Le but étant de comparer les deux points de vue sur cette guerre civile afin d’en faire une étude comparative. C’est très pointu et très littéraire, comme approche, mais cela relate tout de même des faits dans l’ensemble, et cela permet d’avoir un avis qui peut paraitre objectif et neutre, je dirais. Après, il y a toujours une marge d’erreur bien sûr … »

« Celui-ci pourrait également vous intéresser. Un historien de l’époque a eu la bonne idée de se poster sur la place de la Bastille, en hauteur et loin des combats à ce qu’il raconte, pour consigner dans un carnet ce qu’il pouvait voir. Il est mort avant d’avoir pu publier un ouvrage, mais quelqu’un est tombé sur ces notes et ça a permis de créer ce petit livret. Ce n’est pas bien épais, mais c’est très instructif. »

« Et enfin … Voyons voir … Je pense que celui-ci pourrait également vous intéresser. C’est un peu particulier, c’est une sorte d’autobiographie, écrite par un membre de la garde royale, et qui raconte la fin du dix-huitième siècle. La façon dont il voit son métier, sa place dans la société, et la plèbe qui s’est soulevée contre son roi. Ses doutes, ses peurs, ses sentiments vis-à-vis de tout ça, et la place de la justice selon lui. Il en vient même à douter du regard de dieu sur les choses, ou de son réel but. C’est très prenant, et c’est bien différent d’un simple récit historique. Je l’ai très bien lu à titre personnel, et je vous garantis qu’il vaut le détour. C’est presque un roman, en soi ! »

« Ah tenez, si, dans le pire des cas, vous n’en avez pas assez de tout ça je peux vous orienter sur les nombreuses instabilités qui ont eu lieu pendant le dix-neuvième … Il y en a même qui ne sont pas terminées. Pour tout vous dire, nous sommes dans un des siècles les plus désordonnés de l’histoire … »


Et voilà, dès qu’on parlait de mon métier, je m’enflammais et j’étais quasiment impossible à arrêter en cours de route. C’était ainsi, la passion m’emportait ! Enfin, je finis par réaliser que si je continuais sur cette pente, je pouvais très bien poursuivre jusqu’à la tombée de la nuit du lundi prochain. Enfin, somme toute, dans très longtemps. Et puis finalement, avec mes quelques propositions, Lavi avait déjà fort à faire, aussi le laissais-je digérer les informations et les livres que je lui proposais, en la mettant momentanément en veilleuse.

Curieusement, j’appréciais de discuter avec ce jeune homme. Etrange, pour un Akuma, me direz-vous ? Peut-être, surtout en songeant qu’un jour, peut-être, proche ou lointain c’était selon, je pourrais être l’instrument de sa mort ? Ou lui l’instrument de ma disparition. Ma libération, en quelque sorte. Notre libération. J’ignorais comment réellement appeler l’acte d’exorciser. C’était une forme de mort, mais aussi une permission d’accéder au paradis, n’est-ce pas ? Enfin, si on croyait certaines versions des anciennes écritures, je m’étais rendu coupable d’inceste. Et il y en a pour la prohibition de ce genre d’amour … J’ignorais quelle version était celle du Dieu qui nous accueillerait, là-haut. Et du coup, j’ignorais ma destination : le paradis, ou l’enfer ? La damnation ou le repos, sur le chemin de l’éternité ? En fonction de la voie que nous arpenterions, l’exorcisme pouvait me guérir ou me condamner. Quel cruel dilemme. Surtout quand on songeait que ma souffrance actuelle, celle de nos âmes, était en quelque sorte une manière d’être réunis … Je pouvais m’en contenter. Alors où était la réponse ? A nul endroit, si ce n’était dans la rédemption qui m’était un jour promise.
Mes yeux fixaient Lavi d’une manière assez peu conventionnelle. C’était normal, puisque la question que je me posais était proche du fait de me demander si c’était lui qui m’anéantirait.

Me reprenant je me concentrais pour reprendre le cours de la conversation, qui avait étrangement dérivée sur ma possibilité de me présenter à la Congrégation en qualité de partisan. Je n’avais à vrai dire jamais eu l’opportunité de me poser la question : je m’étais imaginé que c’était quelque chose de très compliqué. Il fallait déjà connaitre l’emplacement de la Congrégation, ce qui n’était pas mon cas. Ou alors, se faire remarquer d’un exorciste ou d’un autre. Ceci était déjà d’avantage dans mes cordes, c’était même déjà arrivé. Mais aucun ne m’avait parlé ainsi, de but en blanc, de me présenter afin de rejoindre leurs rangs, pour une raison ou pour une autre. Enfin, au final, pour un exorciste, je n’étais qu’un civil avec un don un peu particulier. Il était même arrivé qu’on me prenne pour un charlatan, ou un chanceux qui en savait un petit peu trop. C’était possible que je n’en ai jamais révélé autant que ce que j’avais dit à Lavi, aussi … Mais ça, c’était un détail auquel je n’attachais que trop peu d’importance. Comment devais-je réagir, de sorte de concilier mon envie intense d’en savoir d’avantage sur les exorcistes, sur la Congrégation en général, supposés être nos ennemis ; et en continuant d’obéir aux ordres du Comte ?

La réponse s’imposait d’elle-même : ceci devait passer pour une infiltration. Comme le Comte était le seul à connaitre mon statut d’Akuma, même si j’en venais à être vu par un Noé ou un Akuma, je ne me trahirais pas … Du moment que je n’étais pas blessé par un Akuma, bien entendu. Enfin pour qu’un Akuma me blesse, il faudrait qu’il soit d’un niveau extrêmement élevé : même si je n’étais pas doté de capacités de combat, j’avais tout de même des facultés générales de niveau trois, et ce n’était pas rien. Au fond, je restais une machine créée pour détruire. Esquiver les canons de niveaux un ne me posait pas de problème, par exemple. Et dans le pire des cas, je pouvais toujours m’enfuir, c’était plus ou moins une facilité pour moi puisque je pouvais dissimuler mon existence tout en repérant celle des autres.

** Oui mais si je bosse quelques temps pour la Congrégation, je risque de les aider. Même en m’arrangeant pour que les Akumas soient au rendez-vous quand je trouverais une Innocence, par l’intermédiaire du Comte, si je veux être crédible et avoir des résultats, je vais peut-être devoir faire des sacrifices auxquels le Comte risque d’attacher de l’importance … Non, non, le Prince millénaire sait mener une guerre, bien plus que n’importe quel humain, n’importe qui d’ailleurs. Il comprendra la nécessité. Il m’a bien dit un jour que si l’opportunité se présentait, je devrais la saisir. Il me l’a dit lui-même ! C’est mon vrai rôle en tant qu’Akuma. Et puis … Je veux en savoir d’avantage sur l’exorciste qui modifie les Akumas. En ralliant la Congrégation, peut-être que je le croiserais un jour ? **

J’avais mimé la surprise, à l’encontre de Lavi. Ca n’avait pas été trop dur, puisque ses révélations et son franc-parler m’avaient réellement étonné.

« Vous pensez vraiment que c’est possible ? C’est vrai que dit comme ça, ça me parait la solution la plus acceptable … Mais en fait, je n’y ai jamais pensé, parce qu’on ne m’a jamais dit ça comme vous l’avez fait. Je m’imagine bien qu’il n’y a pas de brochures pour attirer des gens dans la Congrégation ! Je ne savais même pas qu’on pouvait se ‘présenter’. Je pensais qu’ils tombaient sur les gens, un beau jour, leur proposait ça, et les emmenait, rien de plus. Je n’imaginais pas qu’on puisse se ‘présenter’ … Vous sauriez m’en dire d’avantage ? Je sais que vous avez des Traqueur par exemple, qui travaillent souvent avec les exorcistes. Je serais très intéressé si je pouvais officier en tant que tel … Puisqu’ils sont ceux qui mettent les soldats de dieu sur la trace des Innocences, ou des Akumas, je crois que mon don est très approprié ! »

Je marquais une hésitation. Devais-je lui parler de ce don ? J’avais déjà ma version toute prête, que je sortais à chaque fois que je devais en parler devant quelqu’un qui était mêlé à la Guerre Millénaire …

« En fait je suis doté d’une sorte d’extra-sensitivité. Comme vous l’avez dit, il y a pas mal de charlatan comme les voyantes de cirque, qui font semblant d’avoir ce pouvoir. Mais on est quelques-uns à l’avoir réellement … Je ne sais pas trop comment le décrire, mais je crois que le mien est puissant : je n’ai jamais croisé d’autre personne l’ayant développé à ce point. »

C’était tout ce qu’il y avait de plus vrai. Dans l’ensemble. J’avais juste oublié de préciser que c’était normal que le mien soit développé à ce point, puisque je n’étais pas un être humain. Mais ça, c’était un infime détail, pas vrai ? Bon, en tous cas Lavi semblait commencer à accepter que je le suive dans le feu de l’action. Une bonne occasion de lui montrer ma valeur et de m’incruster un peu plus dans ses faveurs … Et peut-être par la suite dans celles de la Congrégation. Et dans le pire des cas, un exorciste mourrait et deux Innocences, voire trois avec son fameux papi, seraient détruites. Un bon compte, et quoiqu’il en soit, une bonne opération.

« Oui, je peux repérer une Innocence. Comment dire ça … L’Innocence d’un exorciste émet un signal particulièrement puissant pour moi, donc je peux le repérer d’assez loin. Par contre, une Innocence ‘sauvage’, sans compatible, luit plus faiblement, j’ai d’avantage de difficultés à la localiser. En fait, il faut que je sois plus proche d’elle pour que je sois certain de l’endroit où elle se trouve. Pour le moment, je pourrais, avec un plan de Paris, simplement vous délimiter la zone dans laquelle je suis certain qu’elle n’est pas. Ensuite, si vous avez une vague idée, il me suffit d’être proche d’elle afin que je puisse vous orienter plus précisément. »

« Ne vous en faites pas je ferais attention. Si vous me le demandez, je m’éloignerais immédiatement du danger. Il faudra juste que je passe un coup de fil à mon assistante avant de décoller pour qu’elle garde la boutique, si ça ne vous dérange pas ! Enfin, une fois que vous saurez pour vos livres. Vous pouvez les acheter, ou même les louer si vous préférez : c’est beaucoup moins cher s’ils reviennent en l’état ! »
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Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Empty
MessageSujet: Re: Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi.   Paris - Exorciste, Innocence, Akumas, la routine quoi. Icon_minitimeMer 6 Mar - 14:58

Il était difficile pour Lavi d'être assez précis sur ce qu'il recherchait. L'histoire en générale était vaste et peuplée d'innombrables évènements. Il hésitait donc sur ce qu'il cherchait au juste. Tout évènement était bon à prendre pour lui, du moment que ce n'était pas quelque chose qu'il savait déjà. Il savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur les différents peuples depuis qu'il était devenu l'héritier des bookmen. Il préférait donc se concentrer sur des évènements dont il n'avait pu être le témoin, pas né à cette époque là. Mais plus encore, il préférait finalement que ce soit des faits importants qui dataient de l'époque où son propre maître n'était pas né. Parfois, il suffisait de remonter à la nuit des temps pour mieux comprendre pourquoi l'homme agissait ainsi. Mais Lavi pensait déjà avoir sa petite idée sur la question. L'homme était destructeur, égoïste et passait son temps à se vautrer dans différents pêchés. Inutile donc de chercher plus loin. Il était comme ça, point final. L'apprenti bookman se fixa donc une période plus précise. Ainsi, il conservait un certain choix en se focalisant sur le siècle précédent. Brendan avait certainement quelque chose pour lui. En tout cas il l'espérait car il ne voulait pas avoir à changer de boutique. C'était déjà un miracle en soit qu'il ait été autorisé à rester là un petit temps. Mieux valait ne pas trop profiter de cette chance...

Cette précision sembla satisfaire le vendeur qui sortit de derrière son comptoir pour faire le tour de sa boutique, consultant de temps à autre son registre avant de tirer certains ouvrages des différentes étagères où ils se trouvaient. Lavi s'était également levé pour le suivre, appréciant de parcourir ces étalages de papiers. Si pour certaines personnes les vieux livres dégageaient une désagréable odeur de renfermé, pour le rouquin c'était tout l'inverse. Il appréciait ce parfum, preuve que personne ne les avait consulté depuis un moment mais aussi qu'ils contenaient dans doute une partie de l'histoire, reléguée aux oubliettes pour diverses raisons. C'était surtout ça qui l'intéressait.

Lavi écouta attentivement ce qu'avait à lui dire son interlocuteur, prenant en compte ce qu'il pouvait lui confier à propos des livres qu'il lui tendait au fur et à mesure. Il arrivait assez bien à cerner ce qu'il voulait au final, c'en était presque étonnant. Toutefois, était-ce vraiment ce dont il avait besoin ? Le premier ouvrage qu'il lui montra était un ensemble de diverses lettres que pouvaient s'envoyer des témoins ou même acteurs de cette révolution. Le rouquin connaissait bien cette période historique, véritable renaissance pour tout un peuple, époque de grands changements. Mais un peu de précisions sur le sujet ne pouvait lui faire de mal. Cependant, avoir l'avis de ceux qui l'avaient vécu n'était pas ce qu'il recherchait. Quel intérêt d'avoir les différents points de vue ? Seul le contenu et les faits réels l'intéressaient. Il ne voulait pas avoir d'informations susceptibles de déformer la vérité. Car c'était ça le travail d'un bookman. Retracer et conserver la véritable histoire, celle qui s'était réellement déroulée et non la version romancée que l'on servait à tout le monde pour glorifier les héros de guerre.


« Ca peut être intéressant d'avoir différents points de vue d'une même période. Ca peut aider à mieux comprendre certains faits, à déceler les conséquences que certains actes ont pu avoir par le passé et qui sont toujours d'actualité. Au moins, on a plusieurs avis et pas un seul, donné à tout le monde comme seule vérité. » commenta t-il à la suite de Brendan

Venait-il réellement de dire ça ? Il s'en étonnait lui-même. C'était pourtant tout l'inverse de ce qu'il était censé penser. D'ailleurs, Brendan estimait qu'avoir différents avis permettait ainsi d'avoir une vision neutre et objective des évènements. Lavi pensait qu'au contre, c'était le meilleur moyen de se mélanger. Mais et si il avait raison ? Peut-être que ne chercher à ne connaitre que la vérité ne faisait au final que détruire le peu d'humanité qu'il y avait à travers les guerres ? Et si les bookmen faisaient erreur dans leur façon de procéder ? Le rouquin secoua la tête. Comment osait-il penser ça ?

Brendan continuait d'avancer tout en citant le résumé des livres qu'il sortait des rayonnages. Le deuxième livre faisait penser à Lavi que celui qui l'avait rédigé aurait pu être un bookman. Se tenir ainsi loin du champ de bataille pour annoter les divers évènements était une de leur façon de faire. Mais le risque de se faire tuer était toujours présent... La preuve. Peut-être que ce récit serait un peu plus proche de la vérité. Lavi s'en empara, ne prenant pas la peine de l'ouvrir, continuant de suivre le vendeur. Le troisième et dernier ouvrage cependant laissa le rouquin dubitatif. Presque un roman, mélange de sentiments et de doutes d'une seule et même personne... Sans grand intérêt à ses yeux. C'était le meilleur moyen de mal comprendre une période, bien au contraire. Il y jeta tout de même un bref coup d'oeil avant de le rendre à son propriétaire.


« Non, la vie et l'avis d'une personne en particulier ne ferait que fausser mes recherches. Il me faudrait quelque chose de plus fiable. Ce que vous m'proposez à propos du dix-neuvième m'intéresse d'jà plus ! » signala t-il sans se défaire de son éternel sourire

Mais plus la discussion avançait, plus Lavi s'étonnait de ce que Brendan pouvait lui dire. Qu'un jeune comme lui en sachant autant sur l'histoire alors qu'il n'avait rien à voir avec les bookmen était déjà surprenant en soit. Mais qu'il connaisse également la Congrégation et cette guerre sainte était d'autant plus étonnant. Peu de gens étaient au courant, seuls ceux qui étaient témoins des agissements des Akuma ou des exorcistes et qui étaient encore là pour le dire, pouvaient se vanter d'en savoir un peu sur le sujet. Il y avait bien des partisans de la Congrégation et du Vatican, mais ceux là étaient dans un cas bien particulier. Brendan était juste un citoyen lambda qui avait déjà eu l'occasion d'aider ces soldats de Dieu par le passé.

En fait, non. Il était plus que ça. Il n'était pas un humain ordinaire. Il se disait doué d'une sorte de don, lui permettant de localiser certaines choses dotées d'une aura particulière. Peut-être même pourrait-il avoir des dons en magie si jamais il se lançait là-dedans ? Mais ce n'était pas ce détail qui intéressait le plus le rouquin. Il s'interrogeait surtout sur le fait que Brendan n'ait jamais songé à intégrer la Congrégation. Un homme comme lui, qui désirait tant aider, serait plus que le bienvenu pour venir grossir leurs rangs déjà assez éparses à cause de cette guerre sans fin. Aucun des exorcistes qu'il avait déjà rencontré n'avait proposé à Brendan de se joindre à leur cause. Cela n'étonnait pas tant que ça l'apprenti bookman. La majorité des exorcistes se pensaient à part et ne s'imaginaient pas que de simples humains aux capacités limitées seraient d'une quelconque utilité pour leur cause. Ils se trompaient lourdement. Brendan évoqua les traqueurs, demandant des renseignements sur les possibilités éventuelles qui s'offraient à lui.


« Hmm. Certains exorcistes pensent que cette guerre ne concerne qu'eux et ne voient pas l'utilité d'y mêler d'autres personnes. Mais c'est un peu idiot parce qu'on a t'jours besoin de renforts ! A vrai dire, on est une minorité d'exorcistes. Il y a bien plus d'scientifiques et d'traqueurs que d'élus. C'est un peu eux qui font tout le boulot d'ailleurs. Nous, on n'fait que protéger la population au final. Ceux qui prennent les vrais risques, ce sont les traqueurs. Et comme vous dites, vous seriez parfait pour ce rôle. Votre don pourrait vraiment nous aider ! A croire qu'il est fait pour ça ! Mais j'vais pas vous cacher que c'est très dangereux. Nous on a notre Innocence pour nous protéger mais vous... oh bien sûr vous s'rez équipé pour pouvoir tenir un minimum en cas d'attaque mais ça reste pas des plus efficaces pour le moment. Encore des progrès à faire. Si vraiment vous voulez nous aider, j'crois que ce rôle est fait pour vous ! »

Cela paraissait clair comme de l'eau de roche aux yeux de Lavi. Brendan apporta une précision à l'utilité de son don, comme s'il pensait que le rouquin n'allait pas le croire. Il était vrai que c'était un fait étonnant, surprenant, mais après tout ce qu'il avait déjà vu depuis qu'il avait intégré la Congrégation, il n'était plus à ça près. Il croyait donc facilement ce que lui racontait cet homme. Quel intérêt avait-il à mentir de toute façon ? Pour se mettre en avant ? Aucun intérêt, il ne ferait que mettre sa vie en danger. Soit il était suicidaire, soit il était sincère. Peut-être que c'était parce qu'ils partageaient la même passion pour l'histoire... mais en tout cas, Lavi décida de le croire. Il était loin de lui faire confiance mais cracher sur un allié potentiel n'allait pas franchement l'aider.

Lui dire comment rejoindre les rangs de la Congrégation, c'était une chose. L'emmener avec eux à travers Paris pour localiser une Innocence en était une autre. Lavi n'était pas très chaud pour emmener un néophyte avec eux. Il risquait d'être une gêne en plus de se mettre lui-même en danger. Cependant, son don leur serait vraiment utile pour pouvoir la repérer plus rapidement que les Akuma, bien que diminué à cause de la non comptabilité avérée de l'Innocence. L'apprenti bookman n'était pas certain de faire le bon choix mais il invita néanmoins le jeune homme à se joindre à eux. Ils étaient deux de toute façon, cela faciliterait donc sa protection. Ils n'étaient plus des débutants depuis longtemps et seraient donc capables de veiller sur lui. Qu'allait dire le vieux à ce propos ? Allait-il râler ? Sans doute mais tant pis. Ils n'allaient pas cracher sur cette aide tombée du ciel !


« Même si vous pourrez la repérer moins facilement, ce s'ra toujours mieux que rien. Ca nous donne un avantage certain mais pour ça, il faut qu'vous restiez en vie. Faites vous discret. En fait, le mieux serait que l'on soit discrets pour une fois. Ca éviterait que vous soyez en danger parce que vous êtes proche de nous. Notre uniforme a tendance à attirer les ennuis, si vous voyez c'que j'veux dire. Vous connaissez un magasin susceptible de vendre des sortes de longs manteaux ou de capes pour nous dissimuler ? Et prenez votre temps pour ce qui concerne votre magasin. D'ailleurs, j'vais vous prendre ces livres-ci. Je vous dois combien ? »

Lavi fouilla sans une petite sacoche à sa ceinture pour en sortir une bourse pleine. Une fois le montant réglé et les ouvrages récupérés, il ne leur resterait plus qu'à trouver les vêtements adéquats avant de se mettre en route pour rejoindre Bookman. Le rouquin en profita pour sortir son golem de sa poche cette fois, le laissant voleter dans les airs maintenant qu'il était allumé. Une fois que tout serait réglé, ils pourraient sortir de ce magasin et se mettre à la recherche de l'Innocence, raison de leur présence ici après tout.
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